Chiropraticiens, physiothérapeutes et ostéopathes
Aujourd’hui, j’ai souhaité vous parler de ce que les recherches suggèrent ailleurs dans le monde pour les soins de santé vertébrale.
Deux articles importants nous présentent une nouvelle manière de voir ces soins, soit un du Journal Médical Britannique par Hartvigsen et al, ainsi qu’aux États-Unis, un article du Journal de chiropratique et des thérapies manuelles.
Ces deux articles recommandent le transfert des soins de santé vertébrale des médecins généralistes vers les chiropraticiens, physiothérapeutes et ostéopathes (Européens et américains, pas nécessairement nos ostéopathes québécois).
http://www.chiropratiquedagenais.com/difference_chiropratique_physiotherapie_osteopathie.html
Il y aurait donc un nouveau spécialiste des soins de santé vertébrale dans cette réforme des soins de santé de nos voisins du Sud.
POURQUOI?
Les conditions de santé regroupant lombalgie, entorse lombaire et hernie discale, cervicalgie, céphalées, brachialgie et sciatalgie – toutes reliées à la colonne vertébrale – affectent virtuellement 100% de la population à un moment donné de leur vie.
Il est reconnu que les coûts des soins de santé pour ces conditions augmentent énormément dans tous les pays industrialisés. Les coûts directs aux États-Unis sont de plus de $102 milliards par année.
Entre 1997 et 2005, les dépenses pour les soins des douleurs au cou et au dos ont augmenté de 65%.
Mais malgré tout le temps et l’argent investi dans le diagnostic et les traitements des patients souffrant de ces problèmes, la chronicité et l’invalidité augmentent pour ces conditions.
Entre 1994 et 2004, les dépenses reliées aux maux de dos ont augmentées de 629% pour les épidurales, 423% pour les médicaments opioïdes, 307% pour les résonances magnétiques et 220% pour les opérations de fusion lombaire.
Il n’existe aucun autre problème de santé dont les conditions se dégradent autant malgré une augmentation des dépenses.
Que ferait ces spécialistes de premier contact?
Un travail analogue à celui des dentistes qui fournissent des soins de premier contact pour tous les problème concernant la bouche.
Quels seraient les bénéfices pour les patients?
Les éléments mentionnés dans ces articles incluent une guérison plus rapide, des coûts plus bas, moins de complications iatrogéniques, moins de douleurs chroniques, plus de satisfaction des patients et un focus sur la prévention.
Les médecins généralistes ne sont pas bien formés dans le diagnostic différentiel et dans le suivi des conditions musculo-squelettiques. Et le nombre de Québécois n’ayant pas accès à un médecin de famille n’aide pas la situation. Nous serions donc tous gagnants.
Les obstacles?
Les chiropraticiens sont déjà des professionnels de premier contact formés pour ce processus de soins et de diagnostic. Les physiothérapeutes n’ont pas le diagnostic, mais travaillent sous référence médicale et traitent souvent ces conditions. Pour ce qui est des ostéopathes au Québec, une uniformisation de leur formation et un Ordre professionnel pour protéger le public serait requis. Des démarches sont en cours à l’Office des professions pour gérer ce problème de protection et de réglementation.
Tous les québécois bénéficieraient de soins plus rapides et surtout plus efficace dans ce domaine. Êtes-vous d’accord?
Voici un autre article en lien avec ce sujet!
http://www.lactualite.com/societe/sante/les-medecins-ont-ils-trop-de-pouvoir/